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Macron: la honte

Pendant une campagne présidentielle, il existe des moments qui évoquent de mauvais souvenirs. « L’affaire Théo », comme l’appellent les médias, nous incite à replonger dans un système beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Avec son lot d’émeutes, de cocktails Molotov, de bus attaqués et de slogans inadmissibles contre la police, elle nous rappelle que l’insécurité et la violence dans certains quartiers ne sont pas derrière nous mais bien un problème du présent auquel il faut s’attaquer.

Si des fautes ont été commises par des policiers, qu’elles soient sanctionnées de façon exemplaire. C’est à la justice de dire le droit et non pas à quelques artistes déconnectés de la réalité de s’indigner, comme certains l’ont fait dans Libération, cette semaine, avec une tribune surréaliste… Accusant à demi-mots la police d’être raciste, ces bobos que j’incite à revêtir l’uniforme dans certains quartiers ont gravement diffamé les forces de l’ordre de notre pays. J’ai donc demandé à Bruno Le Roux, le ministre de l’Intérieur, de porter plainte contre ces propos que je juge honteux et scandaleux.

J’avais fait une demande similaire la semaine dernière lorsque Cédric Herrou, condamné par la justice, s’en était pris aux policiers en les accusant de faire la « course aux noirs » à la frontière franco-italienne. Après avoir menti sur le travail des services du Département dont j’ai la charge, ce personnage se rendait tristement célèbre pour son mépris envers les policiers… Malheureusement, je n’ai toujours pas eu de réponse de Bruno Le Roux qui, en ne portant pas plainte, se rendrait complice de tels propos.

J’ai eu l’occasion de dire tout cela à l’Assemblée nationale, lors d’une question au gouvernement. Parce que je refuse que l’on porte atteinte à l’honneur de la police qui accomplit un travail exemplaire dans des conditions parfois très difficiles. Les voyous et les policiers ne peuvent pas être mis sur le même plan. Par son absence, le gouvernement a d’ailleurs donné le sentiment d’excuser l’inexcusable. Or on ne dialogue pas avec les casseurs: on les combat!

Derrière tout cela, c’est un phénomène plus profond qui se fait jour: partout sur notre territoire se sont développées des zones de non-droit. Des quartiers entiers sont livrés à la loi des trafiquants, car l’autorité républicaine est bafouée. Des individus sont hors de contrôle et ne respectent plus l’ordre et les lois qui doivent pourtant s’imposer à tous. Mais l’abaissement créé par le laxisme judiciaire et la culture de l’excuse ne sont pas une fatalité…

Protéger les Français

C’est pourquoi j’ai présenté cette semaine 100 mesures concrètes pour réarmer l’Etat et réinvestir massivement dans la sécurité et la justice, deux domaines qui ne doivent plus s’opposer! Cette proposition de loi prévoit l’investissement de 14 milliards d’euros sur cinq ans. Sous le général de Gaulle, en 1965, l’État consacrait 6,5 % de la richesse nationale à la défense, à la sécurité et à la justice. Aujourd’hui, cet somme n’atteint même pas les 3 %…. Je souhaite qu’on engage un effort budgétaire exceptionnel pour que, en 2025, nous consacrions 1 % du PIB à la sécurité, 0,5 % à la justice et 2 % à la défense.

Ce qui se joue, c’est tout simplement l’avenir de notre pays. Sommes-nous capables de lui redonner sa puissance? Sommes-nous capables de protéger les Français, de leur donner un cadre de vie harmonieux qui ne les expose pas au danger permanent? La construction de places de prison, le recrutement de magistrats, de greffiers, tout ceci n’a qu’un seul objectif: permettre aux Français de vivre tranquillement afin qu’ils retrouvent une sérénité perdue en raison de l’insécurité sociale, culturelle et identitaire dans laquelle ils sont plongés.

Un autre évènement est venu bousculer l’agenda médiatique: la sortie plus que douteuse d’Emmanuel Macron, mercredi, qui a qualifié le colonialisme de « crime contre l’humanité », alors qu’il était en déplacement en Algérie. C’est absolument insupportable d’entendre un homme politique critiquer son pays en terre étrangère. Pire: son propos relève du non-sens historique et du manichéisme le plus primaire. On imagine aisément la visée électoraliste de l’héritier de François Hollande: récupérer le vote communautaire. Il faut dire qu’il a été à bonne école… Il honore ainsi la repentance cynique d’une gauche qui a toujours voulu réécrire l’histoire par pur électoralisme.

Cette phrase est une infamie, une insulte aux Français d’Algérie, à tous les pied-noirs et aux millions de combattants qui se sont battus pour défendre l’honneur de notre pays. Au fond, Emmanuel Macron se soucie peu de l’histoire: il suit une méthode bien huilée qui consiste à dire tout et son contraire. Pour lui comme pour sa caste de l’éphémère, seule l’image compte. C’est oublier bien vite que notre vieux pays a une histoire riche et complexe, qu’il s’agit d’apprendre. Et de défendre.

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