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Oui, il faut d’urgence maîtriser l’immigration

Je propose un plan de bataille drastique pour réduire l’immigration. En février dernier, j’ai déposé deux propositions de loi visant, notamment, à instaurer des quotas migratoires. Je vous les détaille dans le post ci-dessous. Leur objectif: préparer l’alternance pour que, dès l’été 2017, ces textes soient discutés à l’Assemblée nationale.

Comme le défend notre candidat François Fillon, comme il l’a répété d’ailleurs à Nice début janvier, je propose d’instituer un débat annuel au Parlement sur l’immigration familiale, économique et estudiantine, permettant au pouvoir législatif de fixer chaque année, en fonction de l’intérêt national, des quotas d’accueil d’étrangers par catégorie de motif de séjour. Il faut sortir de l’angélisme qui a trop longtemps gouverné les esprits, surtout à gauche!

Une crise migratoire inédite

Aujourd’hui, la France et l’Europe font face à une crise migratoire inédite: 388 000 migrants sont arrivés depuis janvier 2016 en Europe, dont 360 000 en traversant la Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). 5082 ont perdu la vie. Les demandes d’asile enregistrées en France ont augmenté de 30% en 3 ans, mettant en péril notre tradition de droit d’asile puisque près des deux tiers de ces demandes sont rejetées.

Face à cette pression migratoire fortement accrue, le gouvernement français est impuissant.

En effet, les mesures d’éloignements en 2016 ont chuté de -16,5%, passant de 29 600 éloignements en 2015 à 24 700 en 2016. Les retours forcés ont connu le même sort, passant de 15 500 retours en 2015 à 12 960 en 2016.

Sachant par ailleurs que seulement 7,6% des obligations de quitter le territoire français donnent lieu à l’éloignement effectif de demandeurs d’asile déboutés, on peut estimer à prés de 40 000 le nombre de déboutés du droit d’asile se maintenant sur notre sol chaque année.

immigration

Ces données très préoccupantes sont le reflet d’une politique initiée en 2012 qui, sous couvert d’une fermeté de façade dans le discours, n’est que fuite en avant. Le président de la République et les gouvernements successifs de MM. Ayrault, Valls et Cazeneuve ont très imprudemment baissé la garde sous le coup de l’idéologie, par la circulaire Valls de régularisation massive en 2012, par la gestion très hasardeuse de l’affaire Léonarda, mais aussi par le refus de revoir la complexité des procédures de reconduite à la frontière.

La gestion calamiteuse de la jungle de Calais, espace de non-droit, a créé un gigantesque appel d’air et coûté au moins 200 millions d’euros au budget de l’État.

Cette gestion calamiteuse aura symbolisé l’impuissance publique à réagir pour défendre la tradition d’asile de la France, la demande d’asile étant devenue une voie normale d’immigration qu’elle n’est pourtant pas, et à adapter notre droit et nos pratiques à un contexte très dégradé.

Schengen doit être profondément réformé

Les enquêtes menées à la suite des actes terroristes que la France a subis ont par ailleurs montré que le flux non contrôlé de migrants à travers l’Europe a pu être utilisé par les organisations criminelles islamistes comme un moyen d’infiltrer des individus très dangereux.

En difficulté à l’intérieur des frontières, le gouvernement français n’a pas su provoquer l’impulsion nécessaire pour infléchir la politique européenne de contrôle des frontières. Le dispositif Schengen doit être profondément réformé. Tous les titres d’identité ou de circulation doivent recourir à la technologie de la biométrie qui doit devenir la norme. Seuls les ressortissants de l’Union européenne doivent pouvoir circuler librement dans le ressort de celle-ci. Les frontières extérieures doivent être plus strictement contrôlées.

Le contrôle de l’immigration appartient au domaine des prérogatives régaliennes de l’État. Comme la politique de sécurité, comme celle qui concerne la justice, deux domaines qui constituent la substance d’une proposition de loi d’orientation et de programmation, la politique d’immigration doit être l’objet d’une révision profonde, indispensable. Elle doit s’appuyer sur des moyens humains et matériels nécessaires dans le cadre d’une programmation budgétaire ambitieuse qui est proposée dans la proposition de loi d’orientation et de programmation.

Il est temps de sortir de l’angélisme et d’une approche surannée de la politique d’immigration qui produit beaucoup de déceptions et de révolte.

Déception des immigrés eux-mêmes, à qui certains promettent un eldorado qui n’existe pas et qui, trop souvent, vont grossir la population de quartiers déjà en crise et deviennent la proie des trafiquants et des criminels.

Déception des Français qui constatent depuis longtemps que les capacités d’intégration par le logement et le travail sont limitées et qui ne comprennent plus comment l’on peut laisser s’installer en France, continûment, des personnes arrivées clandestinement, en dehors de toute règle.

Déception de tous ceux qui voient s’installer un communautarisme islamique dangereux pour la République, facteur de divisions profondes de notre société, elles-mêmes génératrices de lourdes incompréhensions et terreau des pires extrémismes, voire du terrorisme djihadiste.

Crise d’identité

C’est pourquoi l’ambition de ma proposition de loi est d’établir un corps de dispositions législatives destinées à mieux maîtriser le phénomène migratoire pour prévenir l’approfondissement d’une crise d’identité dont l’immigration mal maîtrisée est un facteur important.

Compte tenu de la crise migratoire, de la menace terroriste et des interrogations en cours sur notre identité, il convient de mettre un coup d’arrêt au glissement continu constaté depuis vingt ans dans un sens plus favorable aux droits des étrangers, sous l’impulsion conjointe des instances européennes et des juridictions.

En parallèle, il faudra rétablir le contrôle aux frontières intérieures et rendre effectif les mesures d’éloignement décidées, en s’appuyant sur le régime de la rétention administrative. L’appel d’air puissant constitué par notre régime social et par les multiples voies de régularisation voire de naturalisation, doit être corrigé dans un sens plus restrictif pour réduire la pression migratoire. Cela passe notamment par une limitation de l’immigration familiale, qui doit être soumise à de strictes conditions de ressources.

La France ne peut plus se permettre d’adopter une attitude laxiste ou de sombrer dans l’angélisme. Il en va de son avenir et de son identité, à laquelle nous sommes tous attachés.