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Violences criminelles à Marseille : démagogie et amateurisme du gouvernement

Face à l’explosion de la violence criminelle à Marseille, le gouvernement pense avoir trouvé la parade : l’envoi de renforts ponctuels de police et de gendarmerie pour les prochaines semaines !

Cette décision est révélatrice de l’état d’impréparation d’un gouvernement qui ne semble toujours pas avoir pris conscience de la gravité et de l’urgence de la situation.

 A chaque nouvelle difficulté, le Ministre de l’Intérieur annonce l’envoi de nouveaux renforts alors qu’il ne s’agit que d’une nouvelle opération de communication qui ne permettra d’aucune façon de résoudre les problèmes de grande criminalité qui gangrènent la ville de Marseille. Tant d’amateurisme pourrait faire sourire si cela ne concernait pas des questions aussi importantes et sensibles que la sécurité de nos concitoyens.

 A la réalité de la violence de certaines bandes armées, le gouvernement ne répond, malheureusement, que par l’absence de décision, les hésitations, les allers-retours incessants. Seul un renfort de la police judiciaire et de la justice – notamment des moyens de la JIRS – permettraient d’enrayer cette spirale de la violence.

On ne peut combattre une telle violence criminelle que par une politique pénale volontaire et sans faille.

Je demande solennellement au Ministre de l’Intérieur Manuel Valls d’intervenir auprès de sa collègue la Ministre de la Justice Christiane Taubira afin que celle-ci mette un terme à la politique pénale totalement laxiste et irresponsable qu’elle a mise en place depuis sa prise de fonctions laissant penser aux délinquants que désormais ils pourraient agir en toute impunité. L’abandon des tribunaux correctionnels pour mineurs, la volonté de supprimer les courtes peines, la contestation de l’utilité des Centres Éducatifs Fermés, la suppression des peines planchers… ont été autant de signaux négatifs envoyés aux délinquants.

Je rappelle à Monsieur Valls que lors de la visite de la Garde des Sceaux au TGI de Marseille le 9 janvier dernier, celle-ci avait tancé les magistrats puisque le nombre d’incarcérations ne diminuait pas autant qu’elle l’espérait depuis la diffusion de sa circulaire de politique pénale.

Au moment où l’agglomération marseillaise connaît un pic sans précédent de violences, sur fond de règlements de compte et de trafics de drogue, la politique irresponsable conduite par la Garde des Sceaux va à l’encontre des attentes des Français.

    Photo : Un fourgon de police à Marseille – Gerard Julien AFP/Archives]]>