Moins de vingt-quatre heures après l’abject assassinat d’un couple de fonctionnaires de police à Magnanville, la police, meurtrie et en deuil, a été prise pour cible lors de la manifestation contre la loi travail organisée ce jour à Paris au cours de laquelle plus de 20 policiers ont été blessés. Ces violences intolérables sont commises par des individus dépourvus de toute forme d’humanité et du moindre respect. Alors que les policiers sont exposés de toutes parts pour la sécurité des Français et ne cessent de nous alerter sur une situation devenue intenable, je veux, en ces circonstances, dénoncer le double langage du Gouvernement. En effet, on ne peut multiplier les hommages aux forces de l’ordre et les laisser désarmées sur toutes les lignes de front qui émergent de l’absence d’autorité d’un exécutif incapable de prendre les mesures qu’impose la gravité de la situation de la France. Comment comprendre qu’en plein état d’urgence et dans un contexte de menace terroriste inégalée, la France soit chaque jour le théâtre d’autant de manifestations ? Il n’est plus tolérable que nos policiers soient les cibles, non plus seulement de la violence mais de la sauvagerie de groupuscules d’extrême gauche qui, au travers de ces attaques contre les forces de l’ordre, poursuivent l’objectif d’instaurer un climat d’anarchie, visant à déstabiliser la République et ses institutions. Face à l’urgence de la situation, je demande au ministre de l’Intérieur de mettre enfin en adéquation ses paroles et ses actes. Alors que la sécurité de nos policiers et de nos concitoyens est, plus que jamais, en jeu, le Gouvernement doit interdire toute manifestation pouvant donner lieu à des débordements et ce, pour toute la durée de l’état d’urgence.]]>
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