Chers compagnons,
Il y a un an, vous m’accordiez votre confiance en m’élisant à la présidence des Républicains. Je tenais à vous en remercier de nouveau à l’occasion de ce premier anniversaire car cette confiance est le moteur de mon engagement. Elle m’honore et elle m’oblige.
Elle me donne le devoir de tenir fermement cette position d’opposition cohérente que vous avez voulu adopter en portant vos voix sur ma candidature. Je ne me détournerai jamais de la mission que vous m’avez confiée et des engagements que j’ai pris devant vous.
En me portant à la présidence de notre famille politique, vous connaissiez mes idées, mes valeurs et ma détermination.
C’est dans la fidélité à nos valeurs que j’ai pris position lors du débat sur les retraites. Et c’est encore dans la fidélité à nos valeurs que nous nous sommes exprimés ce jour, à l’Assemblée nationale, en rejetant le texte au rabais présenté par M. Darmanin sur la politique migratoire.
Nous avions nous-mêmes déposé une motion de rejet et nous avons donc – en toute logique – voté la motion désignée par le sort pour être présentée dans l’hémicycle.
Après que M. Darmanin a laissé la majorité présidentielle dénaturer le texte courageux voté au Sénat, ce projet de loi n’était plus un texte de lutte contre l’immigration mais un texte d’impuissance institutionnalisée et de régularisations massives.
Après avoir refusé toutes les mesures indispensables à la reprise en main de notre politique migratoire, M. Darmanin présentait un texte à mille lieux d’être à la hauteur du défi de l’immigration de masse.
Dans la fidélité à nos valeurs et aux intérêts de la France, nous avons donc refusé d’être les complices de cet échec annoncé. Notre politique migratoire ne doit pas souffrir de l’impuissance du en-même-temps : c’est cette incohérence que nous avons voulu sanctionner. Elle trompe gravement les Français et nuit au pays tout entier.
Nous appelons désormais à la poursuite des débats sur la base du projet voté par le Sénat et demandons l’adoption de notre projet de révision constitutionnelle par le recours au référendum. Nous invitons également la majorité à enfin sortir de l’enchevêtrement de contradictions qui lui tient lieu de doctrine.
En m’élisant, vous avez exprimé le souhait que notre droite soit une droite debout, et nous le sommes. Nous le montrons une fois encore aujourd’hui.
Je ne doute pas que, l’an prochain, à la même date, nous aurons l’occasion de nous féliciter d’avoir accompli plus encore sur le chemin de renouveau que nous avons choisi il y a un an.
Le chemin de nos futures victoires.
Avec l’assurance de tout mon dévouement,
Éric CIOTTI