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Suppression des bourses au mérite : Eric Ciotti les financera localement

NICE-MATIN – C’est la polémique de cette rentrée universitaire : le gouvernement a décidé de supprimer la bourse au mérite jusque-là versée aux étudiants aux origines les plus modestes, ayant obtenu une mention « très bien » au bac, afin de les aider à financer leur première année d’études supérieures. Cette prime à la réussite scolaire avait été mise en place par Valérie Pécresse. Le gouvernement vient de la rayer d’un trait de plume. Une décision choquante «, illégitime « et idéologique » pour Eric Ciotti, le président du Conseil général qui entend proposer à la collectivité départementale de se « substituer à l’État ». Dans les Alpes-Maritimes, la bourse au mérite pourrait perdurer. Eric Ciotti a annoncé, hier, son intention de soumettre au vote de l’assemblée départementale la mise en place d’une aide financière équivalente : « les modes d’attribution seront exactement les mêmes, le montant aussi… » Si ce n’est que l’addition sera désormais réglée par la collectivité départementale. Le Président du Conseil général estime à environ 150.000 euros le coût pour le Département, qu’il compensera par l’arrêt des subventions jusque-là versées à certains organismes dépendant du ministère de l’Éducation tels que le CRDP et les CIO (1).

« 36 minutes de dette publique… »

Selon Eric Ciotti, l’argument économique invoqué par le gouvernement pour supprimer cette bourse au mérite ne tient pas. Elle coûte 15 millions d’euros à l’État. « Quand on sait que le déficit public est de 2000 milliards d’euros, cette économie correspond à 36 minutes de la dette annuelle de la France ! » Pour le président UMP du Conseil général, le prétexte économique avancé par le gouvernement socialiste est illégitime, voire mensonger Eric Ciotti estime que c’est une position « idéologique », basée sure un égalitarisme exacerbé et la crainte de l’excellence», qui a scellé le sort de cette bourse. Le gouvernement s’en était déjà défendu. Geneviève Fioraso, la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, affirme que cette incitation financière à la réussite des classes les plus modestes a été supprimée parce qu’elle était tout simplement inefficace. La ministre a ainsi indiqué que la proportion d’enfants d’ouvriers en Master est d’à peine 7,7 %. Et cette sous-représentation a même eu tendance à s’aggraver ces dernières années. Pour Geneviève Fioraso, ce n’est pas après le bac, mais « dès le CP qu’il faut aider les jeunes défavorisés ». 1- Le centre régional de documentation pédagogique rebaptisé CANOPE et les centre d’information et d’orientation]]>