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Révélations de Valeurs Actuelles : l’existence d’un cabinet noir à l’Élysée constituerait un scandale d’Etat

Les révélations du magazine Valeurs Actuelles sur l’existence d’un cabinet noir à l’Élysée sont d’une extrême gravité. L’accusation porte sur plusieurs collaborateurs directs du Président de la République qui auraient été impliqués dans une enquête parallèle et illégale portant sur les archives électroniques de la présidence de Nicolas Sarkozy.

Ce cabinet noir, avec à sa tête le commandant militaire de l’Élysée, ancien commandant de groupement de Gendarmerie de Corrèze, aurait reçu la consigne de piller illégalement les archives informatiques, pour manifestement orchestrer des opérations de communication et de déstabilisation ciblant plusieurs personnalités politiques de droite. Le chef du service informatique de l’Élysée, refusant de se rendre coupable d’un tel délit, a été mis au placard au plan administratif.

L’abus de confiance, la violation du secret de la correspondance, tout comme la soustraction et le détournement de biens par un dépositaire de l’autorité publique sont des infractions très sévèrement réprimées par le code pénal, passibles de plusieurs années de prison. Si les faits sont avérés, l’existence de telles pratiques rappellerait malheureusement les heures sombres de la cellule dite « de l’Élysée » où près de 3000 conversations téléphoniques ont été enregistrées dans la plus grande illégalité de 1983 à 1986 à l’époque de François Mitterrand. Nous serions donc confrontés à un nouveau scandale d’État.

Qui peut croire que les conseillers du Président de la République agissent de la sorte sans consignes express ? Le soupçon sur les agissements des collaborateurs de François Hollande ne peut demeurer sans porter atteinte gravement au fonctionnement régulier de nos institutions.

C’est pourquoi, je demande solennellement à la Garde des Sceaux de saisir immédiatement le Parquet pour faire toute la lumière sur cette affaire. Je demande enfin au Président de la République de s’expliquer dans les plus brefs délais devant les Français et de suspendre, en urgence, ses collaborateurs directement impliqués.