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Réforme pénale de Taubira : le Gouvernement s'enferme dans la logique la plus dogmatique et idéologique

En dépit des vaines et très médiatiques protestations du ministre de l’Intérieur, Christiane Taubira a présenté hier à La Rochelle sa réforme de politique pénale. Ovationnée par les militants socialistes, elle a imposé sa ligne politique laxiste. A contre courant des attentes des Français, son projet adresse un dangereux message d’impunité aux délinquants, oubliant les droits des victimes : abrogation des peines-plancher pour les délinquants récidivistes et de la rétention de sûreté pour les criminels les plus dangereux, création d’une « peine de probation » en lieu et place des peines de prison pour les délits punis de 5 ans d’emprisonnement, libération conditionnelle aux deux tiers de la peine, aménagement systématique des peines d’emprisonnement… Mme Taubira ignore les réalités criminelles de notre pays et la vérité des parcours des délinquants multi-récidivistes. Elle a même osé « déplorer le trop faible recours à l’aménagement des peines pour les condamnations courtes », lors de son déplacement à Marseille le 26 juillet 2013, dans cette cité frappée par une explosion sans précédent des violences et des règlements de compte. La hausse continue des crimes et délits constatées depuis plusieurs mois aurait dû alerter le Gouvernement sur l’échec de sa stratégie contre l’insécurité. Pourtant, il s’enferme dans la logique la plus dogmatique et idéologique au mépris des réalités vécues sur le terrain par les policiers et gendarmes. C’est au parc pénitentiaire de s’adapter à notre politique pénale et non l’inverse. Il est nécessaire de sortir de cette forme d’hypocrisie qui légitime des aménagements de peine systématiques ou laisse des courtes peines non exécutées pour compenser la faiblesse de nos capacités carcérales. Je regrette que les socialistes aient abandonné le programme immobilier, voté sous la précédente législature, prévoyant 80 000 places de prison à l’horizon 2017. C’est la raison pour laquelle je demande une nouvelle fois au Président de la République de désavouer le projet de Mme Taubira qui instaure une forme d’impunité légale.]]>