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Réforme du droit d’asile : explication de vote d’Eric Ciotti

 

L’Assemblée nationale a adopté le projet de réforme du droit d’asile défendu par le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, un texte qui n’est au fond, et je le déplore, qu’un faux-semblant.

Le droit d’asile puise ses racines dans notre histoire, dans notre culture, dans notre civilisation. C’est l’honneur de notre pays d’accueillir ceux qui sont persécutés.

Mais il ne faut pas pour autant manquer de lucidité. Notre procédure d’asile est aujourd’hui à bout de souffle et elle s’est transformée en véritable machine à légaliser des clandestins. Cette procédure est aujourd’hui clairement détournée par des filières qui y voient un moyen comme un autre pour entrer sur le territoire national puis de s’y maintenir, sans droit ni titre.

Aujourd’hui, seuls 5% des déboutés de la demande d’asile sont reconduits à la frontière. Ce n’est pas tolérable ! Les déboutés du droit d’asile doivent, après rejet de leur demande, retourner dans leur pays d’origine. C’est la règle républicaine.

Tout au long des débats, en agissant comme si cette réalité n’existait pas et en balayant d’un revers de la main nos propositions, le Ministre de l’Intérieur a fait preuve d’un aveuglement idéologique.

Loin d’être à la hauteur des enjeux le texte adopté aujourd’hui ne fera qu’aggraver les dysfonctionnements existants et c’est la raison pour laquelle le groupe UMP a voté contre.