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Politique pénale, encore une incohérence de Madame Taubira

Le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté sur l’état des prisons françaises, notamment celle des Baumettes à Marseille ou de Nouméa, souligne la nécessité d’une ambition renouvelée pour le parc pénitentiaire français. A l’initiative du gouvernement de François Fillon et sous l’autorité de Nicolas Sarkozy, la loi du 27 mars 2012 de programmation pour l’exécution des peines prévoyait de porter le nombre de places de prison à 80 000 d’ici 2017, contre à peine 57 000 places actuellement, alors que le nombre de détenus s’élève déjà aujourd’hui à plus de 67 000. A la faveur de ce récent rapport, Madame Taubira, Garde des Sceaux, semble découvrir l’état de nos prisons, mais se refuse, par idéologie, à en construire davantage. Madame Taubira est donc prise en flagrant délit d’incohérence. Pour la Garde des Sceaux, il n’y a pas de surpopulation carcérale, il n’y a que trop de condamnés. Or, 82 000 peines de prison ferme restent inexécutées en France, ce qui nous amène à considérer que notre pays ne souffre pas d’un excès d’emprisonnement mais d’un manque de places de prison. La gauche française semble encore ignorer que la sanction pénale n’est efficace, crédible et dissuasive que si elle est rapide et effective. Sans quoi, c’est l’autorité même de l’institution judiciaire qui se trouve minée. Notre capacité carcérale doit s’adapter à notre politique pénale, et non l’inverse. Je demande donc, une nouvelle fois, au Président de la République et au Premier ministre de changer véritablement leurs orientations en matière de politique pénale qui érige en principe la non-exécution d’une peine d’emprisonnement.]]>