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Non à l'amendement sur les excès de vitesse

Je condamne fermement l’amendement adopté le mercredi 22 juillet 2009 en Commission de la Défense, saisie pour avis de ce texte.

La disposition visée permettrait « d’excuser » les conducteurs commettant pour la première fois un excès de vitesse inférieur à 5km/h, en leur permettant de ne pas perdre un point sur leur permis, ceux-ci devant toutefois s’acquitter de l’amende prévue.

Cet amendement est défendu par le député Guy Tessier comme étant une «  contrepartie » légitime aux autres dispositions LOPPSI, durcissant les sanctions appliquées aux contrevenants les plus dangereux.

Je condamne un amendement porteur de confusion. Le message adressé aux usagers de la route doit en effet être clair : la route est un espace à partager, dans lequel les règles édictées doivent s’appliquer.  La « petite » tolérance prévue par cet amendement risquerait fortement de « brouiller » les signaux que le législateur tient à envoyer aux conducteurs. Je souligne que le législateur ne doit pas se contredire par des amendements de « contrepartie »  et compromettre ainsi une lutte qui doit aujourd’hui être unanime.

Cette position de bon sens est partagée avec les associations luttant contre la violence routière. Mme Chantal Perrichon, Présidente de la Ligue Contre la Violence Routière, auditionnée dans le cadre de l’examen du texte LOPPSI par la Commission des Lois, a clairement montré qu’un relâchement législatif entraînait systématiquement un relâchement des comportements sur la route et entrainait à terme à des conséquences dramatiques en matière d’insécurité routière.

Selon moi, avec une hausse de plus de 33% des tués sur la route en juin 2009, l’heure ne doit pas être au laxisme et au contre-messages : le respect des limitations de vitesse permettrait de sauver 820 vies par an.

Je tiens à réaffirmer que seule la fermeté doit guider l’action dans ce domaine.

Cette fermeté a d’ailleurs fait toutes ses preuves : 16 000 morts sur les routes en 1970, 10 000 en 1990 suite aux mesures de fermeté en matière d’alcoolémie et de port de la ceinture, un peu plus de 4000 morts aujourd’hui grâce au renforcement progressif des sanctions et la mise en place des radars automatiques. Si cette baisse tendancielle est satisfaisante, il ne faut aujourd’hui pas revenir sur la discipline au volant et continuer d’appliquer aux conducteurs des règles claires et strictes, pour que la route devienne un espace sûr.

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