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Mensonge de Jérôme Cahuzac : son aveu public porte un coup terrible à la parole publique

Deux semaines après avoir été démissionné de son poste de ministre du Budget après l’ouverture d’une enquête pour blanchiment de fraude fiscale, Jérôme Cahuzac est finalement passé aux aveux. Jusqu’alors, la ligne de défense de l’ancien ministre socialiste du Budget avait toujours été de nier en bloc. Le mensonge de Jérôme Cahuzac porte un coup terrible à la parole publique après ses vives dénégations à l’Assemblée nationale. Droit dans ses bottes, il démentait « catégoriquement » devant la représentation nationale ! A l’appui de la défense de Jérôme Cahuzac, le 10 février dernier, le Journal du Dimanche annonçait que la banque UBS aurait « blanchi » M. Cahuzac. L’entourage du ministre de l’Économie certifiait même au JDD qu’ « il n’y avait aucune place au doute dans la réponse transmise par la Suisse ». La question se pose désormais de savoir quelle a été l’implication du Gouvernement dans cette pseudo attestation bancaire suisse. Le Président de la République a certes « pris acte » des aveux de son ancien ministre du Budget, mais le Gouvernement doit en répondre devant le Parlement. Comment encore accorder du crédit à la parole du Gouvernement après tant de faux semblants, de mensonges sur cette affaire de blanchiment de fraude fiscale. Les services de police, en charge de l’enquête, n’ont-ils pas alertés le ministre de l’Intérieur et le chef de l’Etat ? Depuis quand le Gouvernement est-il au courant de ce mensonge ? C’est la fin des illusions sur les promesses du candidat socialiste sur la République « irréprochable ».  ]]>