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Ma vérité – Réponse au Maire de Nice

Chers amis,

Suite aux propos tenus par Monsieur Estrosi dans un courrier qu’il a rendu public la semaine dernière, je tenais à lui apporter une réponse forte et aussi à vous la partager ci-dessous dans cet email.

Face à la gestion calamiteuse de la ville de Nice, j’ai proposé un débat à Christian Estrosi. Je lui ai par ailleurs demandé de cesser de manifester une quelconque amitié à mon endroit. Vous me connaissez, je suis franc, entier, je déteste l’insincérité et les faux-semblants.

Mon engagement politique est toujours pour vous et pour Nice!

Monsieur Estrosi,

 

C’est avec étonnement que j’ai reçu votre lettre du 6 novembre 2023. Préalablement à toute réponse, je vous serais reconnaissant de ne pas feindre à mon endroit une quelconque amitié, après l’avoir minée par d’ignobles attaques personnelles et familiales qui ne vous font pas honneur. Évitons l’insincérité et les faux semblant !

 

En réponse, je ne m’attarderai pas à ouvrir un échange épistolaire avec vous tellement les arguments exprimés dans ce courrier rédigé par Monsieur et Madame Borré relèvent de la caricature et de la mauvaise foi. Vous me permettrez donc de ne pas réduire le débat public au théâtre de la communication qui vous anime au quotidien.

 

Fort du soutien jamais démenti des Niçois, j’ai l’honneur d’être élu de Nice à l’Assemblée nationale depuis 2007.

 

C’est aux Niçois qui m’ont, sans discontinuer, accordé leur confiance, et à eux seuls, que je dois rendre des comptes. Je vous rappelle que vous avez, sans succès, mobilisé toute votre énergie et vos moyens massifs pour soutenir des candidats face à moi en 2017 et en 2022.

 

Je vous rappelle aussi la cuisante défaite que vous ont infligée les Niçois et les habitants de nos vallées dans la 5ème circonscription en élisant Christelle D’intorni. Je poursuivrai donc à dénoncer tout ce qui me parait aller à l’encontre des intérêts des Niçoises et des Niçois, comme je continuerai à soutenir toute action, évènement ou réalisation bénéfique pour notre ville.

Ne vous en déplaise, la ville de Nice ne vous appartient pas, vous n’en n’êtes pas le propriétaire. Le personnel de la ville ne vous doit rien. La police municipale n’est pas votre garde prétorienne. L’argent de la ville n’est pas votre argent.

 

Critiquer votre bilan, ce n’est pas critiquer Nice, bien au contraire, c’est protéger Nice, préparer son avenir, défendre l’intérêt général et rechercher le bien commun. Ne vous appropriez pas Nice, notre ville mérite mieux !

Être élu exige de l’humilité, de la modestie et de la rigueur. Être élu c’est servir et jamais se servir. Ce sont ces vertus qui depuis trop d’années vous font défaut.

 

Sur le fond des sujets que vous évoquez dans votre missive, je maintiens naturellement la tonalité de mes alertes qui se sont, hélas, toutes révélées pertinentes :

 

  • Sur la dérive budgétaire avec une hausse considérable de la dette faisant de Nice la Métropole la plus endettée de France avec près de 2 milliards d’euros de dette (2,5 milliards si on y ajoute celle de la ville), soit un montant supérieur par habitant à celui de Paris et de son maire, Madame Hidalgo ;

 

  • Sur l’augmentation des impôts, des taxes et des services publics avec l’accroissement de la Taxe sur les Ordures Ménagères, de la redevance sur l’eau, des tarifs des transports en commun et la création d’un nouvel impôt métropolitain soit une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 400€ pour un ménage avec deux enfants ;

 

  • Sur l’insécurité galopante avec la présence d’individus armés dans plusieurs quartiers de Nice et un développement exponentiel du trafic de drogues notamment aux abords de l’avenue Jean Médecin ;

 

  • Sur la tempête Alex avec l’arrêt délibéré des travaux dans la Vésubie pour des raisons budgétaires, mettant, en effet, en danger des personnes ;

 

  • Sur la destruction du théâtre national de Nice, d’Acropolis, de la cinémathèque et du bowling, folie budgétaire, erreur économique, désastre culturel ;

 

  • Sur votre refus d’associer le Département des Alpes-Maritimes au financement de l’Hôtel de Police pour soulager les finances communales ;

 

  • Sur l’aménagement anarchique de la Plaine du Var avec 11 nouveaux hectares bétonnés sur la seule période 2020-2021 comme l’a dénoncé le respectable et écouté Institut Montaigne, avec un immeuble, l’Avant-scène, qui s’effondre alors que des millions de litres d’eau ont été prélevés dans la nappe phréatique ;

 

  • Sur la gestion du GIP du Grand prix du Castellet que vous avez présidé dans le Var avec une dette de plus de 33 millions d’euros qui vous a conduit à faire voter en urgence par la Métropole, une aide de 5 millions d’euros (fruit de dépenses inconsidérées dont la justice s’est saisie) ;

 

  • Sur votre approbation de la fermeture de la ligne Air France, Nice-Orly, pour des raisons obscures ;

 

  • Sur la présence de bureaux de plusieurs centaines de m2 financés par la Métropole Nice Côte d’Azur, à Paris, de personnels et véhicule, rue Saint-Dominique, ville où vous résidez avec votre famille la majeure partie de la semaine ;

 

  • Sur le climat délétère régnant dans les services administratifs de la ville de Nice créant un malaise chez de nombreux agents courageux, dévoués mais désorientés par un management politique inapproprié ;

 

  • Sur le limogeage du directeur général des services de la ville de Nice, trop soucieux de la maîtrise de l’argent public ;

 

  • Sur la précarité avec 78 000 habitants de notre ville, vivant sous le seuil de pauvreté selon une étude récente de la Fondation Abbé Pierre.

 

J’aurais pu ajouter les conséquences dramatiques de la gestion du dispositif de sécurité du 14 juillet 2016 alors que vous aviez en tant qu’adjoint à la sécurité, la charge de la sécurité de cet évènement. Mais, je m’en garderai bien, la justice étant saisie.

 

Ces éléments sont objectifs, renseignés et hélas avérés. Je vous invite donc à débattre avec moi de ces sujets devant l’ensemble des médias de notre territoire dans les jours qui viennent, selon votre convenance.

 

Comme député de Nice, je continuerai naturellement à défendre les intérêts des habitants de notre ville.

 

Comme les Niçois, je suis convaincu que notre ville a besoin de courage et d’un nouveau souffle. Soyez assuré que je travaille au quotidien et dans la discrétion mais avec une totale détermination à construire un avenir meilleur pour notre ville.