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Loi contre le voile intégral : « Il faut rester déterminé »

Le député UMP des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, avait voté la loi contre le voile intégral en avril 2011.

Le Parisien : Êtes-vous surpris par l’ampleur des événements à Trappes ?

Eric Ciotti : Ce sont des faits très graves et préoccupants. Ils expriment une violence communautariste qui, jusqu’alors, n’avait pas pris cette tournure. Attaquer un commissariat, un des symboles de l’autorité républicaine, ce n’est pas banal.

Mais cela ne signifie-t-il pas que la loi sur le voile intégral reste difficile à appliquer ?

Cette loi reste indispensable, son utilité est avérée. Certes, les contrôles peuvent présenter des difficultés, mais il faut rester déterminé. Pour preuve : entre la création de cette loi le 11 avril 2011 et le 11 avril 2012, il y a eu 300 procès verbaux qui ont été dressés. Un quart de ces procédures a fait l’objet de poursuites pénales. Cela prouve que c’est une loi qui est appliquée et qui est applicable. Dire le contraire serait mettre en danger la République.

Les statistiques montrent qu’il y a encore beaucoup de femmes qui circulent intégralement voilées…

Il ne faut pas exclure dans ces comportements des formes de provocation. Ce défi tient notamment sa source dans l’islam radical. C’est aussi pour cette raison que la République ne peut pas reculer.

La réponse du gouvernement vous a-t-elle semblé appropriée ?

Il y a toujours un gros écart entre le discours très ferme de Manuel Valls et ses comportements. J’ai entendu qu’il évoquait des raisons sociales, comme le malaise des banlieues, le chômage des jeunes… Mais rien ne peut excuser l’inexcusable, rien ne peut justifier l’injustifiable. Il faut au contraire qu’il y ait une intransigeance totale du gouvernement. Et franchement, je ne la perçois pas totalement aujourd’hui.