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Licenciement confirmé dans l’affaire Babyloup : Eric Ciotti y voit une victoire pour la laïcité dans notre pays

La décision de la Cour de Cassation de mars 2013 relative à l’affaire Babyloup avait suscité une vive réaction parmi nos concitoyens, car celle-ci avait bouleversé les équilibres juridiques existants en matière d’application du principe de laïcité dans notre pays. Je garde à l’esprit l’appel solennel de Madame Balateo, directrice de la crèche, lors de son audition parlementaire à l’occasion de l’examen de ma proposition de loi sur la laïcité. « Nous avons besoin que la République nous relégitime, a-t-elle dit, car l’arrêt de la Cour de cassation a ouvert la voie au communautarisme. »

Au moment où la conventionalité de la loi contre le voile intégral est débattue devant les juges de Strasbourg, je me félicite donc que la Cour d’Appel de Paris soit revenue sur la décision de la Cour de Cassation et considère désormais que le Code du Travail n’invalide pas la démarche de la crèche Babyloup. Pour autant, les divers revirements jurisprudentiels confirment la nécessité de clarifier l’état du droit. Il faut permettre aux chefs d’entreprise, dans le cadre du règlement intérieur, d’encadrer l’expression religieuse, au-delà du secteur de la petite enfance. La question de la laïcité dans la société française dépasse très largement les crèches. Tel était l’objectif de ma proposition de loi, déposée en avril dernier, mais rejetée par le Gouvernement.

Il ne faut pas être naïf, face à quelques uns qui voudraient défier nos lois et nos mœurs pour imposer un autre modèle de société, la République doit offrir un front uni. C’est un combat que doivent mener tous les républicains. Il appartient, une nouvelle fois, au Gouvernement de prendre ses responsabilités, face à cet enjeu majeur de cohésion nationale, en cessant d’esquiver ce débat.