« George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative, a confirmé ce matin la volonté du Gouvernement de supprimer la loi CIOTTI visant à lutter contre l’absentéisme scolaire.
En tant que ministre déléguée à la réussite éducative, Madame Pau-Langevin ne peut ignorer que l’assiduité à l’école constitue la condition première de la réussite et de l’insertion des enfants. Depuis les lois Ferry de 1882, la présence à l’école n’est pas un choix mais une obligation pour tous les enfants.
La loi du 28 septembre 2010, que j’ai eu l’honneur de porter à la demande de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, rappelle notamment que les parents ont des droits, au titre desquels notamment la perception des allocations familiales, mais également des devoirs, dont le premier réside dans l’exercice de l’autorité parentale. Cette loi a instauré un dispositif équilibré et gradué pouvant aller jusqu’à la suppression des allocations familiales en cas de persistance de l’absentéisme scolaire.
Alors que 300 000 élèves se trouvent chaque année en situation d’absentéisme, des améliorations substantielles ont été relevées. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi jusqu’au mois d’août dernier, 95% des cas dont ce sont saisis les inspecteurs d’académie ont été résolus.
Aveuglée par son idéologie, Madame Pau-Langevin oublie de préciser que d’importants dispositifs d’accompagnement des parents sont prévus par cette loi et notamment les contrats de responsabilité parentale (CRP) qui relèvent des Conseils généraux. J’en ai moi-même mis en place avec un grand succès : plus de 500 CRP ont été conclus dans les Alpes-Maritimes, département que je préside.
En contrepartie, seules 949 familles se sont vu retirer les allocations familiales. Ces résultats montrent bien que lorsque les parents manquent à leur devoir, la simple menace d’une suspension des allocations familiales permet de les responsabiliser. »
Vouloir mettre fin à un dispositif qui fonctionne pour des raisons idéologiques est totalement démagogique et irresponsable. »
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