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Le département des Alpes-Maritimes bon élève selon la cour des comptes

TRIBUNE BULLETIN CÔTE D’AZUR – Il a taillé dans ses effectifs et ses dépenses, sans trop pénaliser l’investissement ni accroitre l’endettement malgré les prélèvements accrus de l’État, la réduction des droits de mutation et l’aggravation des dépenses sociales. Belle équation budgétaire qui vaut au Département des Alpes-Maritimes de figurer parmi les six plus vertueux côté dépenses publiques, selon le rapport sur les finances locales 2014 de la Cour des comptes rendu début octobre. Eric Ciotti traduit cette appréciation positive comme le signe évident « d’une bonne gestion ». « Depuis 2008, selon notre plan de rigueur, nos effectifs ont fondu de 5.103 salariés à 4.574 à fin septembre, soit 531 postes en moins, dont 242 ont été transférés à la Métropole », énonce le Président en compagnie de Xavier Beck, vice-président du Conseil général en charge des finances. « C’est une diminution de 6% de notre masse salariale, soit une économie de 75 millions d’euros sur la période. Nous n’avons pas remplacé deux fonctionnaires sur trois partant en retraite. » C’est l’une des variables d’ajustement les plus aidées pour réaliser des économies budgétaires sans pénaliser visiblement le service rendu au citoyen.

De la rigueur

En 2009, les dépenses du Département s’élevaient à 944.5 millions d’euros. « Sans les économies, il aurait franchi la barre du milliard en 2013. Elles atteignent 932 millions alors que nos charges augmentent, tel le règlement du RSA qui est passé de 89 millions en 2009 à 120 millions d’euros en 2013 (pour 26.000 allocataires). » Les dépenses sociales absorbent d’ailleurs près de 500 millions chaque année. « Mais la traque à la fraude nous a fait économiser 18 millions d’euros. » Le Conseil général a aussi élagué ses dépenses de fonctionnement, supprimant 200 véhicules de service, annulant certaines locations immobilières, diminuant les honoraires, réduisant l’entretien des bâtiments, sabrant dans les frais de communication ou de protocole. Les subventions aux associations ont quant à elles été réduites de 5% par an. « Sans cette politique d’austérité, nous n’aurions plus été en mesure d’investir cette année ni de financer les communes à hauteur de 50 millions. » Car les recettes du Département jouent les peaux de chagrin : les droits de mutation ont chuté de 2349 millions en 2011 à 270 millions en 2013, sans oublier le prélèvement supplémentaire de l’État de 104 millions sur cette période, prélude de la diminution de la dotation globale de fonctionnement. Autant dire que le budget 2015, dévoilé le mois prochain, poursuivra sans doute aucun cette politique vertueuse, avec entre autres 250 salariés en moins dans les rangs.]]>