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L'asile est devenu une filière de blanchiment pour les clandestins

Afflux de réfugiés, coûts de prise en charge qui explosent, des expulsions quasi impossibles… Les conclusions du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) sur la politique d’asile sont alarmantes. Eric Ciotti répond aux questions du Figaro. LE FIGARO – L’asile en France serait en péril. Le système peut-il être sauvé ? ERIC CIOTTI – Il en va de la cohésion nationale. Le droit d’asile figure au cœur de notre pacte républicain. Il fait honneur à la France. Mais son principe a été perverti. Manuel Valls n’a rien fait durant deux ans, malgré l’urgence. Il a même aggravé la situation en produisant une circulaire qui offre une cession de rattrapage à tous ceux qui ont souhaité contourner les règles, puisque, rappelons-le, 80 % des demandeurs sont déboutés. Le gouvernement prépare cependant une réforme… Il était temps ! L’asile est devenu une filière de blanchiment pour les clandestins. Depuis 2007, les demandes ont augmenté de 85 %. Réduire les délais de traitement des dossiers est indispensable, mais si c’est pour accueillir davantage de monde, il n’est pas certain que cette politique plaise aux Français. Voilà pourquoi le gouvernement préfère attendre les européennes avant de se dévoiler. Vous ne croyez pas à la fermeté du couple exécutif ? François Hollande avait promis de raccourcir les délais de traitement des dossiers de l’asile à trois mois. Voyez où nous en sommes ! Quant à Manuel ValIs, il communique bruyamment, mais les actes suivent rarement. Il faudra pourtant agir, car, à l’heure où l’on exige des économies, l’explosion du coût de l’asile, qui avoisine le milliard d’euros, devient insupportable.]]>