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Incarcération d’un individu fiché S au milieu de détenus de droit commun à la prison de Bourg-en-Bresse : Eric Ciotti demande « l’isolement immédiat » de cet individu et l’exclusion des procédures de transfèrement administratif de tous les individus poursuivis pour des faits de terrorisme

Depuis mardi, Karim Bekhaled, fiché S au seuil le plus haut et soupçonné d’avoir préparé un attentat à Lyon en 2004, est incarcéré au milieu de détenus de droit commun à la prison de Bourg-en-Bresse, après avoir bénéficié d’un transfèrement pour « rapprochement familial »  depuis la prison de Fleury-Mérogis, regroupant la grande majorité des prévenus radicalisés.

Je veux dénoncer cette décision qui constitue une aberration totale au vu des faits pour lesquels est poursuivie cette personne connue pour son prosélytisme et son appartenance au groupe islamiste radical Forsane Alizza, dissous sous Nicolas Sarkozy.

En effet, comment va-t-on empêcher cet individu, placé sous le régime de détention classique et bénéficiant à ce titre des promenades et des activités collectives, de faire du prosélytisme afin d’embrigader les autres détenus avec qui il est en contact direct ?  Comment justifier le transfèrement d’un individu connu pour sa grande dangerosité d’une prison disposant d’unités spécifiques pour les détenus radicalisés à une prison ne disposant d’aucun personnel spécialement formé à ces profils ?  

Alors que le Premier ministre a annoncé, à plusieurs reprises, faire de la lutte contre la radicalisation une priorité, le laisser-faire de l’exécutif sur ce dossier est une nouvelle expression de la malhonnête ou de la naïveté non moins coupable du Gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.

Je demande donc au Premier ministre Manuel Valls et au ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas l’isolement immédiat de ce détenu présentant un risque manifeste pour la sécurité de la Nation. Aussi, afin d’éviter ces inepties dans le futur, je demande que soient exclus des procédures de transfèrement administratif lorsqu’elles sont demandées dans l’intérêt exclusif du prisonnier et non pour le bon fonctionnement de la justice, tous les individus poursuivis pour des faits de terrorisme.