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Il n’y a pas de volontaires à la déradicalisation ? Alors ne leur demandons pas leur avis !

Eric Ciotti dénonce l’échec du Gouvernement et appelle à mettre fin à l’angélisme en matière de lutte contre la radicalisation.

Selon une information d’Europe 1, le centre de déradicalisation ouvert en septembre dernier et installé dans le château de Pontourny, sur la commune de Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire), serait vide faute de volontaires.

Le dernier pensionnaire a quitté le centre mercredi après avoir été condamné pour violences et apologie du terrorisme, deux mois seulement après son entrée. Toujours selon Europe 1, le passage de ce dernier dans ce « Centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté » aurait eu l’effet inverse de celui escompté, se traduisant par un rejet encore plus prononcé de la France et une radicalisation accrue.

Ce tout premier centre de déradicalisation devait faire figure d’exemple, avant l’ouverture de 11 autres établissements prévus par le plan d’action contre la radicalisation djihadiste annoncé par Manuel Valls, le 9 mai 2016. Force est de constater que cette mesure se heurte au mur de la réalité !

En réalité, ce n’est pas une surprise. Le  plan présenté par la majorité socialiste portait en germe une des causes de son échec : si l’ouverture de centres de déradicalisation pouvait paraître pertinente, la solution du volontariat s’avère totalement inadaptée !

A l’heure où notre pays fait  face à une menace terroriste qui ne faiblit pas, comme en atteste l’attaque au Carrousel du Louvre la semaine dernière, l’échec de ce dispositif nous appelle à rompre sans délai avec l’angélisme et les demi-mesures trop souvent mises en avant sous ce quinquennat !

Le profil des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation, majeures ou mineures, impose des mesures fortes. Au terme d’une évaluation de chaque signalement, il faut que l’État, quand c’est nécessaire, soit en mesure de contraindre ces personnes à suivre un programme de déradicalisation, y compris dans des centres fermés. De même, les personnes condamnées pour terrorisme qui, à leur sortie de prison, présenteraient toujours une particulière dangerosité et pour lesquelles le risque de récidive demeurerait particulièrement élevé, doivent faire l’objet de mesures de sûreté particulières.