Dans le Figaro, Éric CIOTTI répond aux questions de Jean-Marc LECLERC.
Que vous inspire six mois d’action de Manuel Valls ?
Les chiffres qu’il garde sous le manteau confirment la forte hausse des violences et un renversement de tendance sur les atteintes aux biens qui diminuaient jusqu’alors.
Le plus inquiétant, c’est l’explosion des atteintes contre les dépositaires de l’autorité. Cela démontre que, malgré l’esbroufe de communication du gouvernement, tous les indicateurs de la délinquance et du crime sont au rouge désormais. C’est ce qui remonte partout du terrain. Comment en douter, d’ailleurs, quand on voit ce qui se passe ne serait-ce qu’a Marseille.
Quelles causes peuvent l’expliquer, selon vous ?
Les policiers et gendarmes ont bien du mérite. Moi, je vois dans ces piètres résultats l’effet Taubira. La garde des Sceaux s’évertue a délivrer des messages d’impunité en annonçant la fin des tribunaux correctionnels pour mineurs, des peines planchers pour les récidivistes et beaucoup plus grave, l’arrêt de toutes les courtes peines de prison. Eh bien, elle a été entendue par les délinquants qui s’en donnent a cœur joie. J’en veux pour preuve l’explosion des violences, notamment en zone rurale.
Mais la gauche aura beau jeu de dire que ce qui se révèle aujourd’hui est ce qu’on nous cachait hier…
Les socialistes sont à ce point embarrassés aujourd’hui qu’ils songent a casser le thermomètre sous des prétextes fallacieux. Nicolas Sarkozy lui, l’avait préservé et modernisé en instaurant une transparence totale tous les mois. Il faut que le gouvernement comprenne qu’on ne combat pas la délinquance avec de l’agitation médiatique mais avec une politique pénale ferme où notamment, les peines d’emprisonnement sont exécutées. Le renoncement de François Hollande et Jean-Marc Ayrault à construire les 23 000 places de prison prévues par le précèdent gouvernement aura comme conséquence une explosion encore plus forte des crimes et délits. On comprend mieux pourquoi ils veulent la cacher.
]]>