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Eric Ciotti soutient les policiers en colère mobilisés aujourd’hui et demande des moyens supplémentaires à l’Etat: «Les policiers ont droit au respect, le manque de considération du Gouvernement met leur vie en péril»

Le malaise des policiers est à son paroxysme. Leur ras-le-bol est général, légitime et compréhensible. Cela fait 18 ans que les organisations syndicales de policiers ne s’étaient pas réunies ainsi, c’est un signal que le Gouvernement doit entendre s’il prétend défendre les policiers. Tous les voyants sont au rouge et le manque de considération évident du Gouvernement met en péril la vie de ces hommes et de ces femmes de courage qui ont subi des violences intolérables ces derniers mois. Je veux leur apporter mon soutien, ma solidarité et ma reconnaissance car ils garantissent nos libertés parfois au péril de leur vie.

Chaque jour on dénombre 178 outrages et violences contre les dépositaires de l’autorité publique: un chiffre qui a augmenté de 60% en 20 ans. Je veux rendre l’uniforme de la République inviolable, c’est pourquoi j’ai proposé d’instaurer des peines systématiques contre ceux qui s’attaquent à nos forces de sécurité. Cette proposition a malheureusement été rejetée à plusieurs reprises par Christophe Castaner qui, pourtant, se fait fort de soutenir des policiers sur-sollicités et sur-exposés. Depuis le début de l’année, 52 policiers se sont donné la mort: c’est du jamais-vu ! Si les causes d’un suicide sont nombreuses et compliquées, les conditions de travail déplorables des policiers ne sont évidemment pas étrangères à leur désarroi.

Il faut stopper le processus de paupérisation de la profession. Un commissariat sur quatre est considéré comme vétuste, les véhicules sont souvent hors d’âge et les tâches indues se multiplient par faute de moyens. Les mots ne suffisent plus, il faut désormais agir et augmenter fortement le budget consacré à la sécurité dans notre pays. Sur 1.000 euros de dépense publique, on ne donne que 25 euros à la sécurité alors que les menaces n’ont cessé d’augmenter. Alors que Christophe Castaner m’avait dit les yeux dans les yeux à Nice qu’il ne devait « rien » aux policiers, je demande également à l’Etat de payer d’urgence les 23 millions d’heures supplémentaires qui sont dues à nos policiers. Cette surcharge de travail considérable a pesé fortement sur le moral des policiers qui ont parfois sacrifié une partie de leur vie personnelle pour assurer leur mission. Ce n’est pas l’organisation de pique-nique ou de barbecues préconisés par une note interne qui permettront de sortir de la crise!