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Eric Ciotti réforme le temps de travail des agents du Département des Alpes-Maritimes

NICE-MATIN. Pourquoi annoncer publiquement cette réforme ? ERIC CIOTTI. Parce que nous voulons adresser un message sur la nécessité de sortir du carcan des 35 heures. Elles ont paralysé la fonction publique. Il faut retourner progressivement vers les 39 heures. Nous lançons ce message depuis les Alpes-Maritimes. Ce chantier doit être ouvert. J’approuve le message d’Emmanuel Macron sur les 35 heures. Concrètement, dans les limites que nous offre la loi, nous affirmons le devoir d’en sortir. C’est un effort que nous demandons aux agents du Département au profit de nos concitoyens. Quatorze jours en plus par agent, c’est ce que vous demandez ? Absolument, c’est une présence supplémentaire, avec moins de congés annuels, moins de récupération du temps de travail. Cet accord avait été négocié il y a quinze ans maintenant, en 2000, dans une période différente. Aujourd’hui, les contraintes budgétaires, mais aussi le chômage qui frappe 6 millions de Français, imposent cet effort. Donc moins de récupération d’heures pour les agents ? Nous allons resserrer certaines missions. L’administration est plus compétitive. Notamment grâce au numérique. Il faudra donc moins d’agents pour traiter les dossiers. Les entreprises s’adaptent, la fonction publique doit s’adapter. On va mettre fin à certaines pratiques qui n’étaient plus vertueuses. N’avez-vous pas peur d’être impopulaire chez vos 4 500 agents ? Je sais qu’en prenant cette décision, je ne vais pas dans le sens de la facilité. Être aujourd’hui à la tête d’un exécutif nécessite du courage. Le temps où les hommes politiques n’étaient là que pour distribuer des sucres d’orge est terminé. Nous avons fait des efforts, nous devons continuer à en faire. Nous avons divisé les dépenses de protocole par trois, les dépenses de communication par deux. Les agents du Département auront toujours cinq semaines de congés et la possibilité de récupérer 11 jours. Je crois que c’est appréciable, conséquent, et que le reste n’est plus d’actualité et ne peut être compris par nos concitoyens.]]>