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Eric Ciotti : « Nicolas Sarkozy va gagner »

La Provence – Les 3 questions d’Olivier Mazerolle – Après le débat de la primaire, Éric Ciotti, député (LR) des Alpes-Maritimes et porte-parole de Nicolas Sarkozy croit toujours en la victoire de son candidat.

Jean-François Copé a insisté sur l’échec de la présidence de Nicolas Sarkozy. Comment celui- ci peut-il être encore crédible ?

Je suis fier du bilan de 2007 à 2012. À l’époque Copé présidait le groupe des députés UMP et il se vantait de la « coproduction » législative. Je n’ai jamais entendu la moindre critique ou la moindre réserve. Durant le quinquennat, nous avons affronté la pire crise économique depuis 1929, et Nicolas Sarkozy a pris le leadership pour sauver le système monétaire européen de la faillite. Il a porté la voix de la France à la tête de l’Europe. Aujourd’hui la France est devenue un pays de second rang. Nous avons besoin d’un homme d’expérience comme lui, qui a su tenir le cap dans la tempête.

Son discours très à droite ne risque-t-il pas de faire fuir les électeurs ?

Il évoque les vrais sujets, ceux qui menacent notre pays, qui préoccupent nos concitoyens et qui nécessitent des réponses urgentes. Il propose des solutions efficaces face aux menaces terroristes et au communautarisme. L’autorité de la République n’a jamais été aussi affaiblie. Il faut une politique courageuse, audacieuse et sûrement pas une politique à l’eau tiède. Avec le référendum sur le regroupement familial et la rétention administrative, Nicolas Sarkozy donne la garantie que les mesures pourront être appliquées dès après le 18 juin 2017.

À propos des affaires, Nicolas Sarkozy redoute-t-il d’être renvoyé en correctionnelle ?

Les Français ne sont pas dupes de cette manœuvre politique. La justice ne doit pas se mêler de la politique, et la politique ne doit pas se mêler de justice. À cet égard les propos de François Hollande contre l’institution judiciaire sont extrêmement graves et particulièrement choquants. Restons sur les thématiques de la campagne électorale sans recourir à des considérations judiciaires qui ne sont que des arrière-pensées politiciennes.

Aujourd’hui celui qui rassure l’ensemble des Français c’est Juppé, pas Sarkozy…

Quand je vois des milliers de personnes acheter ses livres et les foules enthousiastes dans les meetings je me dis qu’il y a un décalage entre les commentateurs et le pays réel.

Alors que vous étiez dans l’équipe Fillon, n’avez-vous pas commis une erreur en ralliant Sarkozy?

Quand Nicolas Sarkozy s’est retiré de la vie politique, j’ai choisi Fillon plutôt que Copé. Mais quand il est revenu, je suis retourné, comme avant, à ses côtés. J’ai été hier à ses côtés, je le suis aujourd’hui et je le serai demain. Pour moi la vie politique, c’est une affaire de conviction, ce n’est pas capter où va le vent.