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Eric Ciotti : « Nicolas Sarkozy est le porte-parole du peuple »

NICE-MATIN. Nicolas Sarkozy sera en meeting aujourd’hui à Nice, à 18h30 au Palais Nikaïa. Pour le député azuréen Eric Ciotti, porte-parole de sa campagne, il est plus que jamais le seul candidat qui s’empare vraiment des questions qui préoccupent les Français. La remontée de François Fillon dans les sondages, un risque ou une aubaine pour Nicolas Sarkozy ? Ce qui s’est passé aux États-Unis nous rappelle la faible fiabilité des sondages, d’autant plus qu’il s’agit d’une primaire, dont on ne connaît pas le corps électoral. Les sondages indiquent néanmoins un triple mouvement : Nicolas Sarkozy progresse, Alain Juppé régresse et François Fillon est en hausse. Et il semblerait, dans ces enquêtes, que la baisse d’Alain Juppé profite intégralement à François Fillon, ce qui doit conforter la première place au premier tour de Nicolas Sarkozy. C’est le seul qui a un projet très clairement affirmé à droite, qui répond aux attentes de nos électeurs. Nicolas Sarkozy s’agace qu’on le dise très droitier. Mais alors comment faut-il le qualifier ? Son programme répond aux défis de l’avenir pour notre pays. Il est équilibré entre une politique économique qui met fin au matraquage fiscal et un rétablissement de l’autorité républicaine. Ce n’est pas un programme droitier. C’est un programme qui repose sur des valeurs qui ont toujours été défendues par la droite, la liberté et l’autorité. Est-ce que vous croyez vraiment que la proximité entre François Bayrou et Alain Juppé inquiète les électeurs de droite ? La question n’est pas la personnalité de M. Bayrou, qui n’intéresse pas grand monde. La question est de savoir avec quelle ligne politique, si nous gagnons la présidentielle, nous pourrons gouverner et redresser le pays. Le compromis avec M. Bayrou nous contraindrait, demain, à des compromissions. Il est favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales, favorable également à l’introduction de la proportionnelle aux législatives. Si M. Bayrou disposait demain d’un groupe autonome à l’Assemblée, il serait en situation sur chaque texte, comme aux pires heures de la IVe République, de faire pencher la majorité. L’alliance avec lui reviendrait à affaiblir considérablement la force de l’alternance. Nicolas Sarkozy dit vouloir agir vite mais ne souhaite pas recourir aux ordonnances. N’est-ce pas contradictoire ? Les ordonnances ne garantissent en rien une plus grande rapidité du parcours législatif, puisqu’elles nécessitent deux lois : une loi d’habilitation et, en bout de course, une loi de ratification. Au final, le parcours est plus compliqué. Nicolas Sarkozy propose, lui, sur deux sujets majeurs, la solution très simple et démocratique du référendum : dès le 18 juin 2017, les Français pourront se prononcer sur la suspension du regroupement familial et sur le placement en centre de rétention des islamistes radicaux présentant une dangerosité. La force du soutien populaire donne un caractère irrévocable aux engagements. Nicolas Sarkozy est le seul à proposer cette voie qui retrouve la fidélité au message du général de Gaulle, qui avait fait du référendum un outil majeur. Trump a au moins le mérite de renouveler le personnel politique aux États-Unis. Ce ne serait pas le cas de Sarkozy… L’élection de Trump est une victoire du peuple, trop souvent ignoré, méprisé et caricaturé, contre une forme d’entre-soi où une petite élite a le sentiment de détenir la vérité contre le peuple. Nicolas Sarkozy est le porte-parole du peuple dans cette élection. C’est lui qui aborde les sujets qui préoccupent les Français : la montée de l’islam politique, une immigration de venue incontrôlée, le matraquage fiscal, l’assistanat qui prend le pas sur le travail. Les élites laissent le monopole de ces sujets au Front national. Nous avons, aujourd’hui, le devoir d’apporter des réponses fortes, et pas à l’eau tiède, à ces défis qui se résument en une question simple : est-ce que demain la France sera toujours la France ?   PROPOS RECUEILLIS PAR THIERRY PRUDHON]]>