Mon actualité

Eric Ciotti : « La montée du FN est un feu de paille »

NICE-MATIN – Très largement conforté par le score de I’UMP-UDI au premier tour des départementales, lui-même déjà réélu, Eric Ciotti sera reconduit à la présidence de l’assemblée départementale le jeudi 2 avril. Mais il ne veut pas céder un pouce de terrain au FN.

Votre analyse du 1er tour ?

Je suis évidemment satisfait du score de la majorité UM-UDI qui, si on lui ajoute les divers droite, atteint 45 %. Quatre de nos binômes ont été élus dès le premier tour, trois autres ont failli l’être. C’est l’expression d’une large adhésion des électeurs à la majorité départementale. J’y vois la reconnaissance de notre bilan, axé sur la bonne gestion, Le refus de l’augmentation fiscale, la lutte contre la fraude sociale et, bien sûr, les solidarités territoriales et humaines, en particulier envers nos anciens. Sur la base de ce premier tour, j’invite les électeurs à amplifier notre résultat, qui permettra aussi d’adresser un message clair au Gouvernement. C’est une étape décisive en vue de l’alternance, que seules l’UMP et l’UDI peuvent porter.

Des élus FN pourraient-ils déstabiliser le Département ?

Une nette majorité UMP-UDI porte l’assurance d’une politique cohérente sur tout le territoire départemental, qui réponde aux vrais enjeux. J’ai aujourd’hui de vraies inquiétudes sur le maintien de notre identité, de notre culture. Chaque voix portée sur les candidats UMP-UDI traduira aussi un attachement à ces valeurs républicaines que seule notre formation peut défendre.

Votre position personnelle pour le duel PS-FN sur Grasse-2 ?

Elle est celle édictée par Nicolas Sarkozy, le « ni-ni », il n’y a pas à choisir entre deux impasses.

Entre le « ni-ni » et les attaques violentes contre le FN, on peine à lire la stratégie de l’UMP…

Le FN est l’enfant adultérin du P5, c’est quand même grâce à Mme Le Pen que M Hollande a été élu. Elle se sert des difficultés du pays, il faut dénoncer cette supercherie du FN supplétif du Parti socialiste.

Mais dans La mesure où le FN est légal, sa diabolisation est-elle tenable ? Ne faut-il pas débattre avec lui pour mieux le contrer ?

On ne combattra pas le FN avec de vieux arguments, en plaçant seulement le débat sur le plan moral. C’est un parti légal, je ne conteste pas son caractère républicain. Il faut mettre en exergue le caractère suicidaire du programme économique du FN, qui est à la virgule près celui de Mélenchon et du parti grec Syriza, qui conduira la Grèce à la faillite. Les solutions du FN sont des impasses. Il faut combattre son projet et arrêter d’en faire le curseur de la vie politique. Je crois que la montée du FN est juste un feu de paille qui exprime une colère par rapport au bilan du Gouvernement socialiste. C’est pourquoi l’UMP doit prouver plus que jamais sa crédibilité et ne céder aucun terrain idéologique au Front National.

Vous serez bien sûr candidat à votre succession le 2 avril. Mais vraiment pour six ans ?

Bien sûr. Je suis aujourd’hui totalement concentré sur le Département et je n’anticipe pas. Si vous voulez parler de la Région, cette question sera évoquée en avril, avec Christian Estrosi, Hubert Falco, Jean-Claude Gaudin et, bien sûr, Nicolas Sarkozy.

Vos chantiers au Département ?

Il faudra d’abord répondre à l’équation budgétaire face à laquelle nous place l’Etat en réduisant de manière drastique ses dotations. Nous veillerons ensuite à amplifier le combat contre la fraude sociale et à poser les bases d’une attractivité économique, en soutien au secteur du tourisme, mais aussi à de nouvelles activités sur les territoires en devenir de Sophia, de Cannes et de l’Eco-Vallée.

]]>