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Eric Ciotti demande au Président Macron d’annuler la hausse des impôts et taxes

Monsieur le Président de la République,

Aujourd’hui dans la France entière des Français comptent exprimer leur colère face à une pression fiscale qui devient insupportable. Ils avaient cru, à tort, qu’avec votre élection l’augmentation de plusieurs dizaines de milliard d’euros de prélèvements obligatoires opérée par votre prédécesseur allait s’arrêter. Votre programme écrivait en effet la promesse de « soutenir les classes moyennes et populaires ».

18 mois après votre élection que reste-t-il de cette promesse et de cette ambition ?  Au lieu de libérer les énergies et de délivrer nos compatriotes d’un fardeau fiscal, qui place notre pays en tête des nations ou les prélèvements obligatoires sont les plus élevés, vous avez préféré suivre l’exemple de votre prédécesseur.

Depuis votre accession au pouvoir vous avez créé huit taxes nouvelles et augmenté les impôts de 4,5 milliards d’euros. Était-ce cela le rêve macronien ?

Depuis votre élection, la CSG a augmenté d’1,7 points, ce qui représente une perte de pouvoir d’achat insoutenable pour des retraités aux revenus parfois modestes. Près de 6,5 millions d’entre eux ont perdu en moyenne 380 euros de pouvoir d’achat. Comme si cette injustice ne suffisait pas, vous avez décidé de ne plus indexer les pensions de retraites sur l’inflation : celles-ci augmenteront de 0,3%, tandis que l’inflation sera en hausse de 1,6% selon l’Insee. Selon l’OFCE vos mesures socio-fiscales provoqueront d’ici 2020 une perte de pouvoir d’achat pour près de 80% des retraités. Était-ce cela le rêve macronien ?

Cette politique de matraquage fiscal à l’encontre de nos aînés vous l’assumez en déclarant vouloir favoriser le travail à la rente, comme si la retraite était un avantage indu et une injustice sociale pour des hommes et des femmes qui ont travaillé toute leur vie. Tant bien même, votre cohérence politique et fiscale se trouve aujourd’hui confrontée à la taxation des 70% de Français qui utilisent leur voiture pour se rendre justement sur leur lieu de travail.

Après la taxation des retraites vous avez décidé de taxer les travailleurs français et d’augmenter les taxes sur les carburants de 15 milliards d’euros. La colère des citoyens face à cette fiscalité inique est juste et légitime. En 2022, un automobiliste qui fait son plein de gasoil de 50 litres par semaine aura perdu 800 euros de pouvoir d’achat. Était-ce cela le rêve macronien ?

Quel que soit l’alibi écologique avancé plus aucun français n’est dupe, seules 5% de ces augmentations de taxes seront affectées à la transition écologique. Au-delà de l’injustice sociale d’une telle fiscalité vous faites à présent face à la mauvaise foi d’un message politique inaudible qui a perdu son restant de crédibilité.

Monsieur le Président, ne sous-estimez pas cette fronde populaire car elle en dit long sur l’état moral, psychologique et matériel de notre pays. Avec 1038 milliards d’euros, soit 45,3% du PIB contre 30% en 1960, la pression fiscale sur les particuliers et les entreprises n’a jamais été aussi forte. Des millions de familles sont asphyxiées, nos entrepreneurs craignent d’embaucher, nos artisans et commerçants n’en peuvent plus. Je les entends à Nice, dans ma ville, s’élever contre cette confiscation fiscale qui entrave leur liberté.

Je veux vous dire solennellement que cette voie est suicidaire pour notre pays et mortifère pour le pouvoir d’achat de millions de Français en colère. Cessez de toujours demander des efforts aux mêmes, à ces classes moyennes et populaires qui jusqu’ici subissaient en silence.C’est la raison pour laquelle je vous demande de revenir sur ces hausses passées et d’annuler celles prévues en janvier 2019 sur les carburants pour rendre de l’air à notre pays.

Une autre voie est possible, ce chemin c’est celui de la décrue fiscale. Sachez entendre la colère des territoires et de tous les Français, c’est un cri de détresse qui vous est lancé aujourd’hui.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de ma très haute considération.

Eric Ciottti