A l’occasion de son voyage d’Etat en Algérie, François Hollande disait préférer la vérité aux excuses. Nous avons eu les excuses mais surtout pas la vérité.
Dans la continuité de sa campagne électorale, où il avait engagé unilatéralement la responsabilité de la France sur la manifestation parisienne du FLN dite du métro Charonne en 1961, François Hollande a déclaré reconnaître « les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien ».
François Hollande a prononcé ce matin un discours hémiplégique sur l’histoire des relations franco-algérienne, cédant une fois encore à la repentance, oubliant de prendre l’histoire dans sa globalité.
A travers son voyage François Hollande cherchait pourtant « la paix des mémoires ». Nous attendions donc des paroles fortes sur le massacre des harkis, les violences et exécutions à l’encontre des Français au cours de l’année 1962 commis sur le sol algérien … Il n’en a rien été.
A-t-il évoqué l’impossibilité pour un jeune Français, issue d’une famille de harkis, d’entrer aujourd’hui en Algérie ? Pourquoi a-t-il décidé d’abandonner la renégociation de l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration et de mettre fin à ce régime dérogatoire ? N’avions-nous pas l’occasion historique de « normaliser » nos relations avec l’Algérie et sa population ? En écartant par idéologie les souffrances de nombreux compatriotes, François Hollande n’ouvre aucune une perspective sérieuse de réconciliation durable.
Cédant à l’idéologie ambiante de la repentance, François Hollande a outrepassé sa fonction de Président de la République en engageant de façon hasardeuse la parole de la France en Algérie.
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