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Débat au siège de Nice Matin

Eric CIOTTI a débattu des sujets d’actualité de la semaine avec Michel VAUZELLE, Président socialiste de la Région PACA.

« Cantonales : un bilan contre des valeurs »

L’UMP peut-elle être absente du 2nd tour dans certains cantons ?

Éric Ciotti : Non, dans aucun canton des Alpes-Maritimes. La majorité départementale a un bilan, que d’ailleurs nos adversaires de gauche revendiquent avec une forme d’impudeur et, en même temps, on a un projet et une équipe. Nous pouvons atteindre l’objectif de gagner dans les 26 cantons renouvelables des Alpes-Maritimes.

La droite a-t-elle beaucoup à craindre de ces cantonales ?

Éric Ciotti : J’aborde cette élection avec sérénité et confiance, fort de notre bilan dans ce département. Si la région est à gauche depuis 1998, c’est grâce à la complicité passive du Front national. Sur des scrutins nationaux clairs, sans triangulaires, les électeurs se sont prononcés de façon écrasante pour le président de la République.

Le FN pourrait être la principale victime d’une éventuelle suppression des triangulaires. Vous ne vous en réjouissez pas ?

Michel Vauzelle : Le fait que les électeurs du Front national n’aient pas la possibilité d’exprimer leur vote et soient obligés de voter pour la droite, cela alourdit la droite républicaine d’un électorat dont elle devrait se passer, un électorat d’extrême droite.

Éric Ciotti : On voit bien le double langage qui est le vôtre : la dénonciation du Front national et le souhait qu’il soit présent au 2nd tour. C’est grâce au Front national que vous êtes président de cette Région depuis trois mandats ! Et dans les Alpes-Maritimes, les cantons perdus par la majorité départementale l’ont tous été dans le cadre de triangulaires parce que le jeu n’était pas clair. Rien n’est plus faux de dire que les électeurs ne peuvent pas choisir. On est dans le modèle d’une élection présidentielle : au 1er tour, on choisit ; au 2nd tour, on élimine. Et le gagnant est celui qui obtient plus de 50 % des voix. Aujourd’hui, rien n’interdit à n’importe quel parti d’être au 2nd tour. La règle est tout à fait démocratique.

S’il y avait, au 2nd tour, un duel PS-FN ou UMP-FN dans un canton, appelleriez-vous à un front républicain ?

Éric Ciotti : L’UMP l’a dit très clairement : pas d’alliance avec le FN. Mais je suis opposé à une stratégie de front républicain et je ne me place pas dans cette hypothèse dans les A.-M. Pour qu’il y ait un front républicain, il faut que la République soit en danger comme ce fut le cas le 21 avril 2002. Si cela se renouvelait pour l’élection présidentielle, je prendrais une position républicaine très claire. Parler de front républicain, c’est faire le lit de ceux qui disent que l’UMP et le PS c’est la même chose. Or ce n’est pas la même chose !

« Sécurité : affrontement autour de l’arsenal gouvernemental »

Éric Ciotti : La loi LOPPSI vient d’être promulguée ce mardi avec notamment un point essentiel : les peines plancher contre les auteurs des violences contre les personnes. Ces textes sont soutenus par les français et si on nous fait des reproches, c’est de ne pas être assez loin. Il nous reste encore 15 mois et je plaide au quotidien pour une action qui s’accompagne de résultats. On traverse un trou d’air provisoire, mais le Parti socialiste n’en bénéficie pas, ce qui est inédit parce qu’il est coupé des réalités. Il est dans le déni sur l’immigration et la sécurité notamment.

« Réforme territoriale »

La réforme c’est aussi la création de métropoles. Votre position ?

Éric Ciotti : La réforme territoriale en simplifiant l’organisation favorisera l’enracinement territorial, les synergies et évitera donc tout séparatisme. Il y a aujourd’hui deux départements maltraités, le Var et les Alpes-Maritimes, comme par hasard présidés pas la majorité. De 2004 à 2010, un Varois a reçu 89 € de subvention de la région en moyenne, un Azuréen 94 € et un habitant des Bouches du Rhône 134 €.

« VERBATIM »

« Jai été choqué lors des dernières élections régionales par les petites cuisines politiciennes entre les deux tours. Monsieur Allemand (PS) a dû accueillir sur sa liste dans les Alpes-Maritimes un élu des Hautes Alpes et un élu du Var, Charles Laugier. »

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