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Taubira – A quand de fermes résolutions pour lutter contre l’insécurité

Les conclusions de la Conférence dite « de consensus » pour prévenir la récidive ont été remises ce jour au Premier ministre.

Sans surprise, cette conférence de consensus, animée et dirigée par des proches de l’actuelle majorité, répond en tout point à la commande préalable de la Garde des Sceaux et à son cadrage idéologique. Elle reprend donc à son compte toutes les propositions formulées par la majorité socialiste : détricotage systématique des réformes votées sous la législature précédente, généralisation des peines alternatives à l’incarcération, automatisation de la libération conditionnelle aux 2/3 de la peine, suppression des peines-plancher pour les multirécidivistes, abrogation de la rétention de sûreté, disparition des tribunaux correctionnels pour mineurs, fin de la construction de 24 000 places de prison d’ici 2017.

Au moment où les crimes et délits enregistrent au plan national encore une hausse significative de plus de 4% en janvier, où la délinquance de proximité connaît une nouvelle explosion de plus de 8%, où les violences aux personnes ne cessent d’augmenter de 4,6% en janvier, ce message de laxisme envoyé une fois de plus par la Garde des Sceaux est totalement inacceptable vis-à-vis des victimes, vis-à-vis des Français mais aussi des forces de l’ordre. Je dénonce l’irresponsabilité de la politique pénitentiaire et pénale de Madame Taubira, qui affaiblira inexorablement notre chaîne pénale ainsi que l’autorité de l’État.

Comme je le rappelais dans le rapport que j’avais remis à Nicolas SARKOZY visant à améliorer l’exécution des peines, la certitude de l’application rapide d’une sanction à l’encontre de ceux qui ont enfreint la loi constitue l’un des piliers essentiels de notre édifice démocratique et une exigence absolue envers les victimes.

Je déplore que le Gouvernement n’ait toujours pas décidé de prendre de fermes résolutions en matière de lutte contre l’insécurité, par idéologie et au mépris des réalités.

Photo : Remy de la Mauviniere/AP/SIPA