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C’est l’islamisme qui tue, c’est la République qui protège

Dimanche 10 novembre à Paris, nous avons assisté à une imposture, un déshonneur et une tentative de manipulation pour éviter tout débat sur le dévoiement de l’islam. Mais pire encore, nous avons subi une attaque sans précédente contre notre République. Sous couvert de dénoncer une pseudo « islamophobie», un concept anglo-saxon qui vise à interdire toute critique de la religion, des collectifs et des élus ont manifesté aux côtés des imams les plus radicaux. Au cœur de la capitale, des islamistes ont hurlé fièrement «Allah Akbar» en pleine rue.

Pendant plusieurs heures, des dizaines de milliers de personnes ont marché avec un objectif: déstabiliser nos institutions en justifiant un communautarisme islamiste symbole de sécession dans notre pays. Beaucoup de manifestants étaient d’ailleurs manipulés par des extrémistes qui veulent tout simplement abattre la République.

Notre tort ? Avoir pris position pour la laïcité

Car oui, ceux qui ont marché dimanche ont justifié l’expansion d’un islam politique synonyme de régression. Certains brandissaient même une affiche avec des listes d’hommes et de femmes à combattre, photos à l’appui. J’y figurais aux côtés de la courageuse Zineb El Rhazoui, du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer ou encore d’Eric Zemmour. Notre tort ? Avoir pris position pour la laïcité. A côté de nos visages, un titre clair et menaçant: « Cette racaille xénophobe et pyromane adoubée par les médias ». Je le dis à ceux qui me menacent: je ne baisserai jamais les yeux face à ces provocations et je continuerai à dire la vérité.

Dimanche à Paris il y eut, d’abord, l’imposture des islamistes, qui prétendent officiellement combattre le racisme; mais qui en réalité veulent défaire méthodiquement notre modèle républicain. La lutte contre le racisme est une nécessité vitale. Chaque Français, quelle que soit sa religion, doit pouvoir la pratiquer librement, dans les limites imposées par la loi. Mais ce combat pour l’universalisme républicain n’a rien à voir avec ceux qui, à visage plus ou moins découvert, combattent des lois qu’ils considèrent « liberticides », notamment la loi interdisant la burqa que je suis fier d’avoir votée en 2010.

Dimanche à Paris il y eut, ensuite, le déshonneur des élus et des associations qui ont joué le rôle d’idiots utiles de cet islam politique. Depuis trente ans, des extrémistes tentent d’imposer un contre-modèle religieux extrêmement dangereux qui s’oppose à notre mode de vie. Selon une étude de l’IFOP publiée en septembre dernier, 37% des musulmans estiment que la laïcité doit s’adapter à leur pratique de l’islam. 41% des musulmans étrangers jugent que la Charia est supérieure aux lois de la République. Ces chiffres incarnent la lente désagrégation de notre pays qui devient, selon l’expression de Jérôme Fourquet, un « archipel » où coexistent des communautés.

Dimanche à Paris il y eut, enfin, cette attaque contre notre modèle républicain par ceux qui entonnent des slogans ouvertement antisémites, allant jusqu’à comparer dans un relativisme absolu le sort des femmes voilées, qui sont évidemment libres dans notre pays, aux enfants juifs condamnés autrefois à une mort certaine à Auschwitz. Voir une petite fille porter une étoile juive alors que les musulmans sont libres en France est insoutenable: cela relève d’un révisionnisme historique insupportable.

Collectivement, nous devons répondre à cette manifestation en défendant la République

Cette poussée sans précédente des islamistes intervient alors que la France est engagée dans une guerre contre le terrorisme et contre son bras armé, l’islam politique. Ce combat pour notre liberté ne fait que commencer, il mérite du courage et de la lucidité. Collectivement, nous devons répondre à cette manifestation en défendant la République. J’ai personnellement soutenu le président Emmanuel Macron qui a eu raison de dénoncer cet « islam dévoyé et porteur de mort » que nous avons, tous, l’exigence de combattre. Il faut désormais passer aux actes !

Le meilleur hommage que nous puissions rendre aux victimes de la barbarie islamiste, c’est de voir la réalité en face et d’utiliser les mots justes. Non, ce n’est pas « l’islamophobie » qui a ôté la vie à 263 personnes depuis mars 2012 en France et tué 167.000 personnes à travers le monde depuis 1979, c’est bien le terrorisme islamiste ! Nous devons lutter sans répit contre ce fléau, nous devons expulser l’islamisme de l’islam, nous devons nous doter d’outils nouveaux pour être plus efficaces et surtout moins naïfs.

Enfin, les responsables musulmans doivent également prendre la parole avec plus de force pour chasser les extrémistes. C’est uniquement ainsi que nous parviendrons à vaincre le terrorisme et à réconcilier notre pays. C’est aujourd’hui le défi de notre siècle.