Même si le bulletin du mois d’août n’est toujours pas publié, le bilan de septembre de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) révèle une nouvelles fois que l’explosion des crimes et délits se poursuit et s’aggrave mois après mois.
La plupart des indicateurs virent au rouge. Ainsi, sur les douze mois glissants, on constate une hausse de +4,1% des atteintes aux biens et +3 % des violences contre les personnes, sur l’ensemble du territoire national. La courbe exponentielle des cambriolages poursuit sa croissance de plus de +10%. Les vols enregistrent une évolution similaire de +5,2%. Les vols à la tire augmentent très fortement (+14,1%), tout comme les actes de violences sexuelles (+8,3%).
Les causes de cette explosion des crimes et délits – qui n’est hélas pas isolée puisqu’elle s’inscrit dans la continuité de ces derniers mois – se trouvent bien évidemment dans la politique pénale du Gouvernement, que je dénonce avec force depuis l’été 2012. Cette hausse inédite de la délinquance n’est malheureusement que l’illustration de l’échec de la stratégie du Gouvernement face à l’insécurité. La réforme proposée par Madame Taubira participe de cet échec en préparant un désarmement pénal de la société. Nous sommes clairement dans une logique de laxisme, qui nuit à l’efficacité de la chaîne pénale.
Face à ces évolutions inquiétantes, le malaise est grandissant parmi les forces de l’ordre. Pour la première fois, les syndicats de police ont manifesté contre le projet de budget 2014, sans toutefois être entendus. Le directeur général de la gendarmerie a même poussé un cri d’alarme à l’Assemblée nationale lors de l’examen du budget 2014, face aux nombreuses coupes budgétaires opérées en 2013 sur les moyens opérationnels de la gendarmerie.
Je demande donc, une nouvelle fois, au Premier ministre de changer véritablement et profondément ses orientations en matière de sécurité