Mon actualité

Lutte contre l’immigration irrégulière – Un bilan en trompe l’œil

L’AFP nous révèle que la France a expulsé 36 822 étrangers en situation irrégulière en 2012 contre 32 912 étrangers en 2012.

Ce record n’est pas celui du Gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Ce résultat est en réalité lié à l’efficacité de la loi relative à l’immigration et l’intégration, adoptée par le Parlement le 16 juin 2011, à l’initiative du Gouvernement de François Fillon sous l’autorité de Nicolas Sarkozy, et surtout, aux actions conduites par Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur jusqu’au 1er semestre 2012. Le ministère de l’Intérieur reconnaît d’ailleurs que les deux premiers mois de 2012 furent « sans précédent ».

Force est de constater que le changement de Président de la République a malheureusement cassé cette dynamique, car l’objectif de 40 000 éloignements en 2012 n’a pas été atteint. Les services de police et de gendarmerie sont nettement moins impliqués dans cette lutte, comme l’illustre la baisse historique de l’action des services dans la répression des infractions à la législation sur les étrangers (-16,9% pour la police nationale et -7,1% pour la gendarmerie en 2012), ou encore les centres de rétention aux deux tiers vide.

Manuel Valls nous présente donc un bilan en trompe l’œil, tentant de faire oublier l’absence de ligne crédible du Gouvernement dans la lutte contre l’immigration illégale. Il ne fixera d’ailleurs aucun objectif aux services de police et de gendarmerie en 2013.

En vérité, la politique du Gouvernement de Jean-Marc AYRAULT en matière d’immigration navigue à vue. Comment croire à la détermination de François Hollande dans la lutte contre l’immigration irrégulière alors que dans le même temps il régularise par circulaire des dizaines de milliers d’étrangers clandestins dans les préfectures. Le Gouvernement de Jean-Marc AYRAULT organise en réalité un véritable appel d’air à l’immigration clandestine.

L’illusion d’optique du bilan 2012 en matière d’éloignement ne doit pas faire oublier les errements de la majorité socialiste.

Photo : Le centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, en février 2012. (Joël Saget. AFP)]]>