La sauvage agression du RER D du 16 mars dernier, par une bande organisée, a suscité une profonde émotion et une vive condamnation de tous les responsables publics. Dissimulés derrière des écharpes ou des capuches, ils étaient une vingtaine, à la gare de Grigny, lors de cette attaque contre plusieurs rames d’un RER D en provenance de Paris. Ils avaient rançonné les passagers, contraints de leur remettre téléphones portables, portefeuilles et sacs à main. Certains passagers avaient été même frappés et violentés.
Cette affaire a fait revenir notre pays aux temps de l’attaque de diligences.
Après une opération de police qui s’est déroulée le 27 mars à Grigny, douze auteurs présumés, dont un majeur, ont été présentés à la justice. Plusieurs revendiquaient leur affiliation à une bande, nommée Mafia Grigny Danger (MGD).
Hier soir, cinq prévenus ont été condamnés à des peines de prison avec sursis dont trois à 10 mois, les autres ont reçu de la part du tribunal des avertissements solennels, une mesure de protection judiciaire ou 70 heures de travaux d’intérêt général. Un seul prévenu parmi les onze jeunes âgés de 15 à 17 ans a été relaxé.
Je déplore que le tribunal d’Evry n’ait pas suivi les réquisitions du parquet qui demandait des peines bien plus lourdes allant de 12 à 24 mois avec, pour certaines d’entre elles, de la prison ferme allant de trois à six mois.
Le Gouvernement doit impérativement prendre ses responsabilités. C’est pourquoi, je demande solennellement à la Garde des Sceaux de donner les instructions utiles pour que le Parquet d’Evry fasse très rapidement appel de ces décisions de justice. Les auteurs de ces faits doivent être condamnés avec la plus grande sévérité et non à des peines avec sursis. Il en va de l’exemplarité de la Justice et du respect des victimes. Nous ne pouvons accepter ce message d’impunité, face à cette sauvage agression.