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Ajaccio : Eric Ciotti condamne l’agression des forces de l’ordre et des secours et demande que toute la lumière soit faite sur ces événements

Crédit : SDIS 2A

La nuit du réveillon de Noël, le service départemental d’incendie et de secours, appuyé par une escorte policière, a été la cible d’une embuscade organisée dans le quartier des Jardins de l’Empereur à Ajaccio. Dès leur arrivée sur les lieux de l’intervention, afin d’éteindre des feux de palettes, les forces de secours et de sécurité ont été violemment prises à partie. Deux sapeurs-pompiers et un policier ont été blessés au cours de cet accrochage.

Cet incident fait suite à une première alerte, l’après-midi même, alors même que la France est placée sous le régime de l’état d’urgence, sur l’intention d’un groupe de voyous déterminés à en découdre et sur les risques d’une intervention des services de secours au sein du quartier de l’Empereur.

Cet acte inqualifiable a donné lieu à plusieurs manifestations, l’une le même jour, devant la Préfecture de Corse-du-Sud, suivie du saccage d’une salle de prière musulmane, commis par un petit groupe en marge de ce rassemblement, en réaction à l’agression contre les services d’incendie et de secours, l’autre le 26 décembre dans plusieurs quartiers d’Ajaccio.

Je tiens à exprimer mon soutien et mon réconfort aux sapeurs-pompiers et au policier blessés au cours de cette attaque inacceptable contre ceux qui se dévouent, au quotidien, au service de nos concitoyens. Je veux condamner, avec la plus grande fermeté, l’attaque d’un lieu de culte dont la République a également la responsabilité de garantir la sécurité.

Mais ces événements constituent surtout une nouvelle illustration du délitement de l’autorité républicaine, une réponse particulièrement préoccupante à l’absence de réponse de l’État régalien : lorsque la loi de la République recule dans certains quartiers, à Ajaccio comme ailleurs en France, lorsque la justice est faible pour protéger les citoyens, elles laissent place au désordre et à la loi du plus fort.

Je demande donc solennellement que toute la lumière soit faite sur ces événements, en particulier les conditions de l’agression des forces de secours et de sécurité en plein état d’urgence, et qu’enfin le gouvernement passe, dans le domaine de la sécurité, des paroles aux actes, dans chaque quartier de la République.