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Interview Nice-Matin : « Fillon est le seul à garantir l’unité de l’UMP »

Le député azuréen soutient la candidature de l’ancien Premier ministre à la présidence de l’UMP, face à Copé, car il est, selon lui, « le mieux placé » pour les conduire à la victoire.

Député, président du conseil général des Alpes-Maritimes, secrétaire national de l’UMP en charge des questions de sécurité, Eric Ciotti, très impliqué aux côtés de Nicolas Sarkozy et durant la présidentielle, sera l’un des hommes forts de la campagne de François Fillon, ancien Premier ministre, parti, officiellement depuis samedi, à la conquête de la présidence de l’UMP face à Jean-François Copé. Une nouvelle campagne électorale particulièrement motivante pour Eric Ciotti dont l’objectif est clair : la victoire d’une majorité de candidats UMP aux municipales de 2014.

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Pourquoi soutenez-vous la candidature de François Fillon ?
Parce que François Fillon est le mieux à même de rassembler notre famille politique et de la conduire vers la victoire. Il est un rassembleur et le seul à pouvoir garantir la cohésion et l’unité de l’UMP. Pendant cinq ans, à Matignon aux côtés de Nicolas Sarkozy, il a montré beaucoup de courage et un grand sens de l’État. Il a été le premier à prendre des mesures énergiques pour combattre l’augmentation des dépenses publiques et le déficit de la dette. C’est un gaulliste dont j’apprécie fortement la fermeté républicaine.

Jean-François Copé vous a déçu ?
Mon choix n’est pas contre Jean-François Copé, mais pour une grande personnalité qui a démontré sa dimension d’homme d’État.

Aujourd’hui, il y a plus de copéistes que de fillonistes à l’Assemblée. Comment inverser la tendance d’ici novembre ?
Pour l’instant, la campagne n’était pas clairement engagée. Mais, il est prématuré de compter les soutiens des uns ou des autres. Toutefois, selon certaines enquêtes, je constate que François Fillon est celui qui bénéficie de la confiance la plus large des Français. Et je sais que beaucoup de responsables politiques vont dès aujourd’hui apporter leur soutien à François Fillon.

Avec qui allez-vous travailler ?
D’ores et déjà nous travaillons avec Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez. Nous sommes tous les trois issus de sensibilités et d’approches différentes, mais nous voulons additionner nos forces pour faire gagner notre famille politique. Ce qui démontre bien la capacité de François Fillon à rassembler au sein de l’UMP.

S’il est élu en novembre, François Fillon deviendra-t-il le candidat naturel de l’UMP pour 2017 ?
Ne brûlons pas les étapes ! Comme François Fillon l’a déjà dit, l’un des enjeux clairs de ce congrès sera de reconquérir nos territoires en gagnant les élections municipales de 2014. Nous mesurons aujourd’hui, notamment après la défaite aux législatives, les conséquences qu’ont eu pour la droite républicaine, les échecs successifs aux municipales de 1995, 2001 et 2008. Notre priorité sera de reconstruire une formation capable de gagner ces élections. Ensuite, nous travaillerons ensemble pour les échéances de 2017. Pour reconstruire un édifice, il faut repartir des fondations.

Le positionnement de l’UMP par rapport au FN reste une question prioritaire ?
C’est une question qui ne sert que la gauche. Soyons nous-mêmes. Je n’ai pas envie de mesurer mes convictions personnelles par rapport à d’autres. C’est un piège dans lequel je ne tomberai jamais.

Est-ce que le sarkozysme peut exister sans Sarkozy ?
Nicolas Sarkozy a été un grand président de la République et le sarkozysme, c’est-à-dire le courage et la réforme, bien entendu, demeure. Nicolas Sarkozy que j’ai rencontré la semaine dernière, a indiqué très clairement souhaiter aujourd’hui rester un Français parmi les Français, à l’écart de la vie politique. Mais, naturellement, son action, son message, restent plus que jamais d’actualité. Personnellement, je récuse ceux qui veulent un droit d’inventaire sur ce qui a été fait pendant les cinq années de gouvernement et pendant la campagne. Je suis et je serai toujours sarkozyste. Avec Nicolas Sarkozy, François Fillon a été l’acteur majeur de la politique extrêmement utile menée pour notre pays et qui a protégé les Français. Ils le mesureront très vite, au regard des erreurs considérables que sont en train de commettre les socialistes.


Propos recueillis par André Fournon