Alors que l’homme de 47 ans mis en examen et écroué pour l’enlèvement d’une « joggeuse » lundi à proximité de Milly-la-Forêt a reconnu le meurtre de Marie-Christine HODEAU, je me questionne sur l’exécution des peines d’emprisonnement. Ce récidiviste, condamné à 11 ans de prison en 2002 pour l’enlèvement, le viol et la séquestration d’une mineur de 13 ans a été libéré en novembre 2007. Condamné à onze ans, il aura effectué moins de sept années de prison. Il vivait à cent mètres de sa première victime. Alors que la Commission Mixte Paritaire sur le projet de loi pénitentiaire, qui généralise les aménagements de peine doit se réunir la semaine prochaine, je m’interroge sur l’opportunité de systématiser l’aménagement de la peine pour toutes les condamnations à deux ans de prison ou pour les deux années restant à exécuter. On ne peut comprendre qu’un criminel condamné à onze ans de réclusion sorte au bout de 7 ans ! Les peines prononcées par les magistrats doivent être intégralement exécutées. Je vais engager un débat national sur la durée réelle d’exécution des peines. Ce nouveau drame doit conduire à une réflexion sur le rôle de la sanction qui doit demeurer, dans la loi, un pivot de notre politique pénale et conserver sa fonction neutralisante et dissuasive.
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