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5 ans de socialisme, 5 ans de perdus pour régler le problème des prisons en France

L’ancien Sénateur Jean-René Lecerf a remis ce mardi 4 avril au ministre de la Justice un livre blanc sur l’avenir des prisons, moins de trois semaines avant l’élection présidentielle.

Je constate que les éclairages contenus dans ce livre blanc rejoignent certaines des préconisations que j’avais formulées, dès 2011, dans mon rapport pour renforcer l’efficacité de l’exécution des peines. Cette répétition cinq ans après traduit clairement l’échec complet de la politique pénitentiaire de François Hollande qui n’a rien fait durant son quinquennat.

Le chaos pénitentiaire que l’on constate aujourd’hui – 69 430 détenus pour 58 660 places – est l’œuvre de François Hollande et Christiane Taubira qui ont sacrifié, sur l’autel de l’idéologie, le projet de construction de places de prison supplémentaires voté sous la présidence de Nicolas Sarkozy comme le préconisait mon rapport sur l’exécution des peines. Ce n’est pas le plan de construction de places de prison présenté bien trop tardivement début 2017 par Jean-Jacques Urvoas, et pas du tout financé, qui améliorera la situation.

Il est nécessaire d’adapter notre parc carcéral aux exigences de la politique pénale. La France ne peut rester l’un des pays européens qui emprisonne le moins sous prétexte qu’elle ne dispose pas des capacités d’hébergement suffisantes en milieu carcéral. Son taux d’incarcération est de 103 détenus pour 100.000 habitants, contre presque 140 en Espagne et 150 en Grande-Bretagne.

Je reste persuadé, par ailleurs, que le système d’emprisonnement doit se diversifier et s’adapter aux différents profils des détenus. Aujourd’hui, tous les établissements sont conçus sur la base de règles de sécurité maximale, ce qui fait que des individus moins dangereux côtoient des détenus d’une grande dangerosité. Les gouvernements socialistes successifs auraient été bien inspirés, depuis 5 ans, de multiplier les structures de sécurité allégée, situées hors enceinte pénitentiaire, tel que je le suggérais pour les courtes peines d’emprisonnement et pour les détenus qui ne présentent pas de risque d’évasion ou d’incident majeur.

A  trois semaines du premier tour de la présidentielle, la sécurité, première des libertés, est une priorité absolue. Seul François Fillon peut y répondre, à travers non seulement la création de 16.000 places supplémentaires, mais surtout la refonte profonde de notre Justice par la réhabilitation de la sanction pénale, avec le retour des peines-planchers. Il faut restaurer l’autorité de l’État, redonner une valeur dissuasive à la peine et exécuter les peines prononcées.

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